Héloïse, une ascendance controversée
Le nom
d'Héloïse |
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L'oncle maternel Fulbert
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Nous savons aussi, par Abélard,
qu'Héloïse a un oncle, "avunculus", du côté
de sa mère, le chanoine Fulbert, chanoine au
chapitre de Notre-Dame de Paris. |
Obituaire du
Paraclet |
Les opinions au XVIIe et XVIIIe siècle : la
fille d'un chanoine Dans l'édition de 1796, le
préfacier de Moreau le jeune, M. de L'Aulnaye
ne fera guère que copier Bayle avec une
pointe encore plus marquée
d'anticléricalisme.
Reprise
contemporaine. |
Orientations au XIXe et XXe siècle :
la fille d'une abbesse
Hersende de
Sainte-Marie-aux-Bois
Hersende de Saint-Éloi
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Téléchargez au format Pdf le texte
anglais de Brenda M. Cook |
Hersende de Champagne Le docteur Werner Robl voit une confirmation de cette hypothèse dans la connaissance qu'Abélard avait de la vie de Robert d'Arbrissel son ainé mort en 1116/1117. Qui aurait pu lui communiquer ces informations sur Robert d'Arbrissel sinon Héloïse qui les auraient tenus de sa mère Hersende, première prieure ? Il ajoute que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, a eu avec Héloïse une correspondance qui montre qu'une véritable amitié les unissaient. Héloïse pourra dire à Pierre, parlant d'Astrolabe : Astralabia vestro, à votre Astrolabe. C'est probablement la mère de Pierre, Raingardis, qui ayant projeté de rentrer à Fontevrault, a pu avoir des contacts avec cette même Hersende qui en était prieure. Les deux femmes auraient pu évoquer facilement Héloïse. L'auteur prend bien soin de présenter son travail comme une hypothèse sans prétendre atteindre à la vérité historique. Cette hypothèse, dit-il, ne pourra peut-être jamais être prouvée. Peut-elle être infirmée ? |
Jean de Meun, Roman de la Rose, enluminure d'un manuscrit du XVe siècle British Library, Londres Photo © AKG-images-british Library |
Il y a donc quatre frères Garlande qui seront tour à tour sénéchal. Un cinquième frère, Gilbert de Garlande, sera bouteiller du roi, c'est à dire chargé des approvisionnements, ce qui est un poste moins prestigieux mais source de grands profits. Cependant un autre clan se dispute les faveurs du roi : celui de Guillaume de Champeaux, l'écolâtre du cloître Notre-Dame, adversaire d'Abélard, celui des moines de Saint-Victor, des évêques de Paris, Galon et Etienne de Senlis, des abbés de Saint-Denis, Adam puis Suger. La carrière du clan Garlande connaît donc des périodes fastes et des phases de disgrâce. Mais l'avènement de Louis VII en 1137 sera l'heure de leur définitive élimination. C'est dans ce Gilbert de Garlande que Guy Lobrichon, franchissant le pas et adoptant l'hypothèse du professeur Theodore Evergates, voit le père de Dame Héloïse. Th. Evergates avait publié en 1995 "Nobles and Knights in twelfth-century France". On connaîtrait trois frères d'Héloïse; l'un Manassès serait devenu évêque d'Orléans. Cette thèse rejoint les propos de François d'Amboise de 1616 qui faisait d'Héloïse une noble descendante des Montmorency car les liens entre les Montmorency et les Garlande sont connus. Cette ascendance noble d'Héloïse, fille de Gilbert de Garlande, expliquerait bien le soutien que le couple a pu recevoir tout au long de son existence mouvementée.
"La
protection accordée par les
Garlande à Pierre Abélard ne
s'explique pas seulement par
le compagnonnage d'Etienne
de Garlande et de Pierre
au sein du chapitre
cathédral de Paris : elle se
resserre quand Pierre
rencontre Héloïse."
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©
Association Pierre Abélard 2006
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