Le prieuré
Saint-Étienne du Pallet
Histoire
Origines |
Vue de Vertou - église du XIXe |
Saint-Martin de
Vertou Martin
né à Nantes vers 527 devient archidiacre de Félix évêque de
Nantes de 550 à 583. Il est ordonné prêtre. Pour évangéliser le
sud de la Loire resté païen Félix envoie son ami fonder le
monastère de Vertou. Son activité d'évangélisation s'accompagne
d'une activité économique, défrichage et construction de ponts,
par exemple Pont-Saint-Martin sur l'Ognon. Des prieurés sont
fondés, par exemple à Saint-Georges de Montaigu où Martin finira
sa vie. Le prieuré Saint-Étienne du Pallet est-il aussi une
fondation de saint Martin au VIème siècle ? |
Ils s'embarquent sur la Loire remontent jusqu'à l'embouchure du Thouet. De nombreuses péripéties émaillent ce voyage : barques chavirées, naufrages. Enfin ils remontent cette rivière jusqu'à Ension (Saint-Jouin de Marnes) et demandent l'hébergement au monastère bénédictin du lieu car celui-ci avait, au VIème, bénéficié du soutien de Martin de Vertou. Malgré un accueil peu favorable les moines de Vertou s'installent et déposent le corps de saint Martin dans la crypte au côté de saint Jouin et le monastère devient "monastère de saint Jouin et de saint Martin de Vertou". |
Abbaye de Saint-Jouin construite entre 1095 et 1130 |
Les Normands continuent leurs incursions sur
la Loire. En 913 Nantes subit un nouveau massacre. Il faudra
attendre Alain Barbetorte pour que Nantes soit reprise aux Normands
en 937. Les moines de Saint-Jouin reviendront à Vertou et
reconstruiront vers 985 une église sur les ruines de celle détruite
en 843, avec l'appui de Renaud de Thorigné. Cette dernière
construction ne tombera sous les pics des démolisseurs qu'en 1875. |
Sources et documents pour Saint-Etienne |
Localisation Le cadastre de 1960 ne nous donne aucune indication pour localiser au Pallet ce prieuré mais celui de 1817 le situe bien et permet de précieux recoupements avec les sources que nous possédons. |
Plan d'ensemble : Entre la chapelle Saint-Étienne et le donjon la distance à vol d'oiseau est d'environ 240 m. La chapelle est située sur l'actuelle route de Vallet, rue des Templiers, au droit du village de la Bouillère. La prairie qui descend entre la chapelle et la Sanguèze est le "pré de l'abbaye." On trouve également "un pré des moines" en suivant sur 350 m la rue des Vignes vers le Bois Lambert. Une parcelle est dite de "l'école" à la Bouillère même, au carrefour de la rue des Vignes, de la rue Saint-Étienne et du chemin de la Barre. Le "jardin de la cure" qui aspecte l'actuelle rue des Templiers (parcelle n° 62) peut-il, lui aussi, être considéré comme une trace de la cure du prieuré ? |
Le parcellaire du village de la Bouillère présente des parcelles irrégulières et plutôt petites qui laissent supposer, selon W. Robl, que l'on se trouve au coeur du premier bourg. Ce que le cadastre de 1817 ci-dessus appelle le bourg du Pallet, au carrefour de la rue Pierre Abélard et de la rue des Templiers, serait un second bourg, d'origine castrale, plus proche de l'oppidum et du donjon, desservi par l'église Saint-Vincent. |
La chapelle mesure environ 26 m de longueur sur 8,80 m de large. |
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Chemins | |
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1 - Chemin
est-ouest : Mauges, Mouzillon, St-Etienne, chemin de
la Barre, Le Plessis-Guerry, Monnières. Le chemin de
la Barre s'appelle désormais la rue St-Etienne. |
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Saint-Étienne première paroissse du Pallet ?
La bulle d'Alexandre III du 17
mai 1179 confirme les possessions de l'abbaye de
Saint-Jouin de Marnes. Parmi la longue liste
d'églises figure "ecclesiam de Palacio" entre
l'église de Gorges "de Gorgio" (dont le patron est
saint Martin de Vertou) et l'église de Mouzillon "de
Mandilonio" (dont le patron est aussi saint Martin).
Les églises de la Chapelle-Heulin, de Monnières, de
la Trinité et de Saint-Jacques de Clisson, de
Gétigné, de Saint-Martin de Vertou, du Loroux, de Sainte
Radegonde de Goulaine etc ... sont également citées.
On voit bien que tout ce sud Loire porte la trace de
l'effort d'évangélisation de saint Martin de Vertou
au VIe siècle à travers la juridiction de
Saint-Jouin de Marnes au XIIe siècle. |
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La même question se pose pour le
diplôme de Louis VI
de 1123 qui cite Le Pallet "Palatium" entre Chesiacum et Castrum Rainerii,
Montfaucon et Champtoceaux. |
Historique
du prieuré Il ne reste plus qu'à trouver un acquéreur pour ces "biens nationaux". Ce ne sera pas très difficile. Dans la ville du Pallet, plutôt acquise aux idées nouvelles, plusieurs citoyens, par exemple Louis Coullon, charpentier et futur maire ou François Boidron, marchand de vin et également futur maire après Coullon se sont naturellement portés acquéreurs de bénéfices ecclésiastiques sur le Pallet ou Monnières. Mais c'est François Maillard, meunier, demeurant également en la ville du Pallet et son frère René, à qui ces biens étaient déjà affermés, qui font le 10 octobre 1790 une offre de 440 livres pour le principal. L'adjudication aura lieu à Clisson le 6 avril 1791. Dès lors le prieuré de Saint-Étienne n'existe plus. La chapelle sera démolie après 1817. |