L'école
d'Abélard
sur la montagne
Sainte-Geneviève
La tour Clovis |
![]() La tour Clovis du Lycée Henri IV, à gauche l'église Saint-Etienne du Mont séparée par la rue Clovis |
![]() Saint-Etienne du Mont |
![]() Le Lycée Henri IV |
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L'église Sainte-Geneviève du XIe siècle A la fin du XVIIIe siècle le projet d'une nouvelle église, le futur Panthéon de Soufflot, allait amener la destruction de celle du XIe. En 1807 l'architecte Bourla fut chargé de sa démolition. L'intervention d'Alexandre Lenoir permit de sauver dans le musée des Monuments Français quelques pièces de sculpture. Des croquis et des relevés donnent un aperçu de cette église disparue, contre laquelle était accolée l'église Saint-Etienne du Mont construite à partir de 1222. Son emplacement occuperait l'actuelle rue Clovis. Seule a été épargnée la tour du même nom. |
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L'abbaye
Sainte-Geneviève |
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in
"Abélard en son temps" colloque 1979, Michel Reulos, sur les pas d'Abélard, p.80 Sainte-Geneviève a été, avec l'école du cloître Notre-Dame et l'école Saint-Victor, à l'est de Sainte-Geneviève sur la rive gauche, le grand centre où on enseignait, du temps d'Abélard, les arts libéraux. |
Abélard
installe son école "Peu de temps après, sentant que son entrée en religion était suspecte à la plupart de ses disciples et qu'on murmurait tout haut au sujet de sa conversion qui ne lui avait pas fait quitter Paris, il se transporta, lui, sa petite confrérie et son école, dans une campagne, à quelque distance de la capitale. Aussitôt je revins de Melun à Paris, avec l'espérance qu'il me laisserait la paix. Mais puisqu'il avait fait occuper ma place par un rival, comme je l'ai dit, j'allai établir mon camp hors de la ville, sur la montagne Sainte Geneviève, comme pour faire le siège de celui qui occupait ma place." Historia calamitatum |
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Le langage
militaire qu'utilise Abélard en la circonstance
'établir son camp", "faire le siège", montre bien
que les hostilités sont ouvertes entre les partisans de
Guillaume et ceux d'Abélard. Guillaume ne s'y trompe
pas : Il avait pris le large dans la campagne avec
quelques disciples pour mener une vie plus conforme
à l'idéal monastique qu'il professait désormais.
Voyant la détermination d'Abélard, il revient sur
Paris et reprend son enseignement au cloître de
Saint-Victor, tout en bas sur les bords de la Seine
au confluent de la Bièvre. |
Abélard triomphe Sans doute faut-il aussi écouter un témoignage moins favorable à Abélard ? Dans la vie de saint Gosvin d'Anchin, c'est le jeune élève Gosvin qui, à Sainte-Geneviève, porte la controverse à Abélard. Celui-ci est alors obligé de tenir compte des arguments de son élève et doit composer. Quelle victoire pour ce jeune étudiant d'avoir pu faire face un tel maître ! Un gringalet contre "un rhinocéros indompté" comme dira son biographe ! Gosvin et Abélard se retrouveront dix années plus tard à Saint-Médard de Soissons dont Gosvin sera le prieur et en quelque sorte le géölier d'Abélard. Les succès d'Abélard sont interrompus vers 1112 par son départ pour sa patrie natale, Le Pallet, où il doit se rendre pour assister à l'entrée au monastère de ses parents. Son père Bérenger se fait moine - peut-être à Saint-Sauveur de Redon - et sa mère l'imite en rentrant comme moniale - peut-être à Fontevrault. |
Essor intellectuel de la rive gauche |
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A
l'aube des universités |